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Jul 26, 2023

Comment le parc Fort Greene a été clôturé

Entrez dans le parc Fort Greene par le sud-est et vous ne voyez pas la pelouse imaginée par Frederick Law Olmsted, mais une clôture en bois à hauteur de poitrine. À l'intérieur du parc, la pelouse principale était, jusqu'à il y a quelques années, un

Entrez dans le parc Fort Greene par le sud-est et vous ne voyez pas la pelouse imaginée par Frederick Law Olmsted, mais une clôture en bois à hauteur de poitrine. À l’intérieur du parc, la pelouse principale était, jusqu’à il y a quelques années, un endroit où les chiens sans laisse se rassemblaient le matin, où les joueurs de football se réunissaient le week-end et où les gens se promenaient librement. Désormais, des panneaux mettent en garde contre les chaises de jardin, les sports ou les animaux sans laisse. La pelouse principale était un peu poussiéreuse, mais il y avait des étendues plus herbeuses ailleurs. Cela ressemblait à l'image d'un parc urbain réussi – joli mais pas précieux, avec des lucioles en juin et de la luge en janvier.

Un lundi après-midi récent, j'ai dénombré six pelouses clôturées ouvertes à l'utilisation (quatre passives et sans animaux), plusieurs zones clôturées ou entièrement pour l'entretien du gazon et d'innombrables autres clôtures : clôtures le long des plantations en bordure, clôtures autour d'un fourré, clôtures autour d'arbres individuels. et des arbustes (dont certains étaient eux-mêmes derrière d'autres clôtures), des clôtures le long des sentiers pour décourager les gens de s'aventurer hors-piste, des clôtures autour des courts de tennis et des terrains de jeux (à prévoir, même si cela ajoutait à l'aspect labyrinthe), et même une bande de clôture flottante qui était soit un vestige d'une clôture précédente, soit le début d'une nouvelle. Un ami qui habite à proximité a pris l’habitude de l’appeler Fort Greene Park Museum.

Au début, la clôture semblait temporaire – un entretien saisonnier, compréhensible bien que peu pratique. La clôture autour de la pelouse principale faisait partie d'un projet pilote de pelouse qui a débuté en 2021, la clôture sur les collines visait à réduire l'érosion jusqu'à ce que l'herbe pousse, et des panneaux autour du parc assuraient aux visiteurs que la Fort Greene Park Conservancy s'efforçait de réduire les clôtures. . Mais il semble qu’au fil des années, les clôtures aient plutôt augmenté.

Ce qui s'est passé? Je voulais savoir. Comment ce parc romantique d'Olmsted, avec ses sentiers sinueux et ses collines en pente, un joyau de 30 acres, a-t-il été transformé en une grille complexe avec chaque zone délimitée, chaque usage dicté ?

Ce n'est pas unique à Fort Greene », explique Adam Ganser, directeur exécutif de New Yorkers for Parks. La pandémie a considérablement accru la fréquentation des parcs, tout comme le changement climatique. Tous ces jours de température de 70 degrés en décembre et avril signifient que les parcs ne bénéficient plus de la période de récupération hivernale qu’ils bénéficiaient autrefois. Bien que le Département des parcs ne surveille pas l'utilisation, tous les conservateurs des parcs et les défenseurs avec lesquels j'ai parlé m'ont dit que les parcs de la ville étaient matraqués (les visiteurs de Prospect Park ont ​​été multipliés par dix, pour atteindre plus de 10 millions, depuis la fin des années 1980). Et Fort Greene, perché aux abords du centre-ville de Brooklyn, est un parc relativement petit (et vallonné, entraînant une forte érosion) qui est piétiné par les 30 000 nouveaux résidents qui ont déménagé dans la région depuis 2010, dans les années qui ont suivi. Bloomberg a rezoné le quartier pour un développement résidentiel dense. Clôturer de grandes andains pour réduire l’usure est une solution opportune, bien que peu élégante.

« Nous assistons à des stratégies de maintenance basées sur une utilisation incroyable, ce qui met en danger l'accès à ces espaces pour de nombreux New-Yorkais », explique Ganser. "C'est emblématique de la crise à laquelle la ville est confrontée en matière de parcs."

Il y a plusieurs décennies, les clôtures étaient monnaie courante dans les parcs urbains. Lorsque John Lindsay est devenu maire en 1966, il a fait de leur suppression une priorité. Le commissaire aux parcs de l'époque, August Heckscher, a déclaré au Times qu'il n'avait jamais vu « une telle unanimité de sentiments parmi les écologistes, la communauté et le département des parcs », lorsqu'ils ont démoli la clôture grillagée entourant l'herbe. et des collines boisées à l'entrée du Grand Army Plaza de Prospect Park. Les collines avaient été conçues dans le plan par Olmsted et « la clôture grillagée a détruit le tracé naturel de la colline ».

Le Département des Parcs a fini par réinstaller certaines de ces clôtures quelques années plus tard pour apaiser les plaintes concernant les déchets et l'anarchie, mais la plupart ont été détruites lors de la renaissance des parcs dans les années 1980, lorsque la ville et ses parcs ont été transformés, souvent avec le l'aide des conservatoires, des espaces négligés et souvent dangereux aux espaces occupés et appréciés.